Le gouvernement ivoirien s’est fixé pour objectif de transformer localement 50 % de la production annuelle de noix de cajou d’ici 2025, contre moins de 30 % actuellement. En parallèle aux initiatives publiques, les investissements privés se multiplient également dans ce secteur.
Une nouvelle unité de transformation d’anacarde, située à Odiénné dans la région de Kabadougou, a été mise en service le 19 juin. Financée par la société Ecocajou à hauteur de 10 milliards de francs CFA (16,3 millions USD), cette installation dispose d’une capacité de traitement de 15 000 tonnes de noix de cajou par an.
Lors de l’inauguration, Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, a souligné que cette unité est la 36ème de ce type à être opérationnelle dans le pays. « La création de cette nouvelle unité cadre avec l’ambition du gouvernement d’accélérer la transformation structurelle de l’économie ivoirienne par l’industrialisation », a déclaré M. Diarrassouba.
Bamba Mamadou Adama, PDG d’Ecocajou, a annoncé que cette nouvelle unité a déjà permis de créer 840 emplois, et devrait générer environ 7 000 emplois directs et indirects supplémentaires dans la région de Kabadougou à terme. La Côte d’Ivoire est actuellement le troisième plus grand transformateur mondial de noix de cajou, après le Vietnam et l’Inde.
Cette nouvelle initiative reflète la volonté du pays de renforcer son secteur industriel et de maximiser la valeur ajoutée locale de sa production agricole.