Seul le groupe bancaire panafricain Ecobank n’est pas pris en compte dans le calcul en raison de sa présence sur deux autres bourses africaines (Lagos et Accra). Ce niveau de rémunération des actionnaires est le plus élevé des 4 dernières années.
Pour l’exercice 2023, les dividendes annoncés par les sociétés cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) d’Abidjan ont atteint 613,16 milliards FCFA, dépassant le seuil historique de 1 milliard de dollars. Cette performance survient alors que le dollar américain est à un de ses niveaux les plus élevés des 10 dernières années par rapport au franc CFA.
Ce niveau élevé de dividendes reflète une volonté des entreprises de distribuer davantage de marges nettes, dont la valeur consolidée a atteint 1044,12 milliards FCFA (1,72 milliard de dollars). Pour la première fois depuis 2020, la part des bénéfices distribués représente 58,73 % du total déclaré (à l’exclusion d’Ecobank).
En plus des dividendes, la plus-value boursière, qui représente la variation des valeurs des sociétés de la BRVM, est évaluée à 406,1 milliards FCFA, portant le gain potentiel pour les investisseurs à plus de 1020 milliards FCFA. Toutefois, toutes les entreprises n’ont pas annoncé de dividendes, et certaines l’ont fait avec des chiffres en baisse.
Les deux filiales du groupe français Orange (Sonatel et Orange CI) ont collectivement représenté 45 % de la rémunération attendue par les investisseurs. Société Générale CI demeure la première banque en termes de rémunération des actionnaires, avec un dividende en hausse de 40 % par rapport à 2021 et 2022.
Cependant, cette augmentation des dividendes ne profite pas pleinement aux ménages ou investisseurs de l’UEMOA. La majorité des actionnariats des entreprises cotées sur ce marché financier est contrôlée par des sociétés ou filiales de grands groupes étrangers, laissant une part résiduelle aux investisseurs locaux.