Deuxième fournisseur mondial de cacao après la Côte d’Ivoire, le Ghana fait face à une baisse de productivité depuis plusieurs saisons. Les principales causes identifiées par le régulateur de la filière sont la maladie du Swollen Shoot, la pratique illégale du galamsey, et le vieillissement des plantations.
Pour remédier à cette situation, le Conseil du cacao du Ghana (Cocobod) a obtenu un financement de 100 millions de dollars de la Banque mondiale. Cette information a été révélée par Joseph Boahen Aidoo, directeur général du Cocobod, lors d’une interview avec les médias locaux le 4 juillet.
Ce financement soutient un programme de renouvellement des plantations de cacaoyers sur une période de quatre ans, ciblant six districts prioritaires, notamment Assin Fosu, New Edubiase, Nkawkaw, et Juaso. Selon M. Aidoo, les fonds serviront à abattre les cacaoyers âgés de plus de 20 ans, préparer les terres pour de nouvelles plantations et fournir du matériel végétal (drageons et plantules).
« Une fois que le cacaoyer atteint 20 ans et plus, il dépasse sa durée de vie productive. À ce stade, il ne porte plus de fruits ni de cabosses, et les fleurs ne poussent plus. Cependant, les agriculteurs continuent de maintenir ces arbres dans leurs plantations, ce qui n’est pas productif », explique le responsable.
Le Cocobod indique que plus de 40 % des plantations de cacao du pays, soit environ 500 000 hectares, ne sont plus productives en raison du vieillissement des cacaoyers, de la maladie virale du Swollen Shoot, et de l’exploitation minière illégale (galamsey).
En avril dernier, le régulateur avait également annoncé son intention de mobiliser 133 millions de dollars pour financer la régénération des plantations de cacaoyers affectées par le Swollen Shoot.
La récolte de cacao au Ghana devrait chuter de plus de 40 % pour atteindre moins de 500 000 tonnes à la fin de la campagne 2023/2024.