Le ministère ghanéen des Finances a annoncé que le comité officiel des créanciers du pays estime que l’accord de principe conclu avec les détenteurs d’euro-obligations respecte le principe de comparabilité de traitement, tel que prévu par le cadre commun du G20 sur la restructuration de la dette.
Cet accord de principe, conclu fin juin dernier entre le Ghana et les détenteurs de ses euro-obligations, a été approuvé par les créanciers du pays. L’annonce a été faite par le ministère des Finances dans un communiqué publié le lundi 8 juillet 2024 sur son site web.
« Le ministère a le plaisir d’annoncer qu’il a reçu une confirmation officielle du comité officiel des créanciers (OCC) selon laquelle l’accord de principe conclu avec les représentants des détenteurs d’euro-obligations est conforme au principe de comparabilité de traitement », a déclaré le ministère des Finances.
« Conformément au cadre commun du G20, la dette du Ghana envers tous ses autres créanciers extérieurs doit faire l’objet d’un traitement comparable dans le cadre de la restructuration », a-t-il rappelé, tout en remerciant les partenaires officiels ainsi que les représentants des deux comités de détenteurs d’euro-obligations pour leur « engagement constructif » au cours des dernières semaines.
Après l’accord signé le 11 juin dernier avec ses créanciers officiels, Accra avait conclu deux semaines plus tard un accord de principe avec les détenteurs de ses euro-obligations sur la restructuration de 13 milliards de dollars de dette.
Selon des informations relayées par Reuters, l’accord prévoit que les détenteurs d’obligations du Ghana renoncent à environ 4,7 milliards de dollars de leurs créances et fournissent un allègement de trésorerie d’environ 4,4 milliards de dollars jusqu’en 2026.
Le gouvernement ghanéen, qui avait suspendu en décembre 2022 le paiement de la majeure partie de sa dette extérieure, a déjà achevé avec succès la restructuration d’une grande partie de sa dette intérieure.
Face à une grave crise économique provoquée par le ralentissement économique dû à la Covid-19 et aux retombées de la guerre en Ukraine, le Ghana avait demandé en janvier 2023 la restructuration de sa dette extérieure dans le cadre du cadre commun du G20.