Le Sénégal, confronté à une importante dépendance alimentaire, importe entre 70 % et 80 % de ses besoins en nourriture, a souligné Mabouba Diagne, ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, lors d’un récent atelier à Dakar. Cette situation pèse lourdement sur la balance commerciale du pays, surtout en période de flambée des prix internationaux des denrées alimentaires.
Selon le ministre Diagne, le Sénégal dépense en moyenne 1.070 milliards de francs CFA par an pour ces importations, une somme conséquente comparée au budget national de 7042 milliards de francs CFA. La production céréalière, quant à elle, atteint seulement 57 % de l’autosuffisance.
Face à ces défis, le Programme conjoint Sahel (SD3C), en réponse aux crises liées au COVID-19, aux conflits et aux changements climatiques, est en œuvre pour renforcer la production agropastorale dans la région. Cette initiative, soutenue par le Fonds international de développement agricole (FIDA) et d’autres partenaires internationaux, promeut des pratiques agricoles résilientes et une gestion durable des ressources en eau et en terre.
Au Sénégal, le SD3C a déjà eu des impacts significatifs : 3.000 ménages ont bénéficié du programme, 40 hectares de terres dégradées ont été restaurées, et des infrastructures clés comme un marché transfrontalier et des parcs de vaccination du bétail ont été mis en place.
Lors de cet atelier, où étaient présents des représentants de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM) et des bailleurs de fonds internationaux, le ministre Diagne a réitéré son engagement en tant qu’ambassadeur de ce programme vital.