La Côte d’Ivoire a franchi une étape décisive dans la gestion de sa dette publique avec l’adoption à l’unanimité du projet de loi sur la politique nationale d’endettement par la Commission des Affaires Économiques et Financières (CAEF) du Sénat. Présenté par Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget, ce texte crucial avait déjà reçu le feu vert des députés le 26 mars dernier.
Lors de sa présentation à la Fondation Félix Houphouët Boigny à Yamoussoukro, le ministre a expliqué que cette loi vise principalement à répondre de manière efficace aux besoins d’endettement de l’État tout en renforçant la transparence autour de la dette publique. Il a réaffirmé la solidité financière du pays en soulignant que « la dette doit être perçue comme un instrument de développement » et assurant que la Côte d’Ivoire, avec un risque d’endettement modéré validé par le FMI, n’est pas en situation de surendettement.
Le ministre a également abordé la création d’un comité sur la dette publique au sein de son ministère, destiné à optimiser la gestion de l’endettement. Par ailleurs, il a pris en compte la recommandation du groupe parlementaire Rhdp d’intensifier la communication auprès des citoyens sur les questions d’endettement, souvent source de controverses.
Sur le plan des dettes fournisseurs, le ministre a révélé que plus de 1240 milliards FCFA ont été réglés pour l’année 2023, et qu’il reste 350 milliards à payer, affirmant que « le traitement est en cours ».
En réponse aux rumeurs récentes sur le statut de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE) de la Côte d’Ivoire, Adama Coulibaly a fermement démenti : « Nous sommes un pays à revenu intermédiaire, conformément aux rapports du FMI et de la Banque mondiale. »