En Afrique de l’Ouest, le Sénégal, bien que modeste dans la filière anacarde, montre des signes prometteurs de croissance face aux poids lourds comme la Côte d’Ivoire, le Nigéria, le Bénin et la Guinée-Bissau. La production d’anacarde a connu une hausse significative au cours de la dernière décennie.
En 2023, la récolte de noix de cajou au Sénégal a atteint 160 000 tonnes, marquant une augmentation de 83,9 % par rapport aux 87 000 tonnes produites en 2022. Cette performance a été révélée par Boubacar Konta, président de l’Interprofession cajou (ICAS), lors de la deuxième édition de la Journée nationale du cajou, tenue du 15 au 17 mai.
Cette progression confirme la dynamique de croissance du secteur, illustrée par une production qui n’était que de 19 000 tonnes en 2011. Cependant, malgré cette croissance, le pays exporte principalement sa récolte sous forme brute, posant ainsi des défis en termes de transformation locale.
Boubacar Konta a souligné l’importance de développer la filière de l’anacarde pour la rendre plus compétitive et bénéfique pour les familles vivant de cette culture. « Il est nécessaire de développer davantage la filière de l’anacarde qui fait vivre des milliers de familles dans le pays. Nous devons être en mesure de transformer sur place au moins 30 % de la production, ce qui n’est pas encore le cas », a-t-il déclaré.
Les régions de Kolda, Ziguinchor, Sédhiou et Fatick sont les principales zones de culture de la noix de cajou au Sénégal. En 2022, la filière a généré plus de 111 millions de dollars de recettes d’exportation, selon les données de la plateforme Trade Map.