Les autorités maliennes de transition ont annoncé, le 14 mai 2024, avoir trouvé un accord avec l’entreprise chinoise Ganfeng Lithium pour l’exploitation du site de Goulamina, situé dans le sud du pays. Prévue pour débuter dès le mois d’août, l’exploitation de cette mine pourrait propulser le Mali dans le cercle des producteurs de lithium, un élément crucial pour la fabrication de batteries, téléphones et voitures électriques. C’est une première pour le Mali et pour l’Afrique de l’Ouest, avec des réserves estimées à plus de 50 millions de tonnes sur une superficie de 100 km².
Cet accord, conclu après six mois de négociations, permettra à Ganfeng Lithium de commencer la production pour une durée de 21 ans, générant des revenus significatifs pour le Mali. Grâce au nouveau code minier adopté l’année dernière, le Mali bénéficiera de 35% des revenus de la mine de Goulamina, et 51% de la sous-traitance sera réservée à des entreprises locales. Selon le ministre de l’Économie, Alousseini Sanou, la mine devrait rapporter plus de 100 milliards de francs CFA (150 millions d’euros) par an, dont un quart sera destiné au développement local.
En juin de l’année dernière, la mine avait déjà produit du « minerai à expédition directe », mais la production avait été interrompue en juillet, suivie par une interdiction d’exportation en septembre. L’entreprise australienne Leo Lithium, initialement copropriétaire de la mine avec Ganfeng Lithium, s’est retirée du projet, une décision révélée récemment par Africa Business Plus. Ce développement marque une étape significative pour le Mali, ouvrant des perspectives économiques prometteuses grâce à l’exploitation du lithium.