Lors d’un entretien accordé aux journalistes pendant la campagne électorale, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, avait exprimé son désaccord avec la pratique des cadeaux fiscaux pour les patrons de presse. Il considère cette approche comme une fausse solution à un problème réel.
Une Critique des Pratiques Passées
Le président Faye a rappelé que ses prédécesseurs, Abdoulaye Wade et Macky Sall, avaient épongé plusieurs fois la dette fiscale de la presse. Il estime que cette pratique encourage la fraude fiscale, une infraction sévèrement réprimée dans tous les pays sérieux. « On ne peut pas continuer à éponger la dette fiscale de la presse, parce que c’est un encouragement à la fraude », a-t-il affirmé.
Une Vision Holistique des Problèmes
Pour le chef de l’État, les difficultés de la presse doivent être abordées de manière globale. Il souligne que les défis rencontrés par les patrons de presse et les reporters ne sont pas les mêmes. « Nous devons voir ensemble des canaux pérennes, mais qui sont légaux. Et cela doit aller au-delà des patrons de presse, mais concerner l’entreprise de presse », a-t-il suggéré.
Une Nouvelle Démarche
Le président Faye propose donc de trouver des solutions durables et légales pour soutenir la presse. Il prône une approche qui dépasse les simples mesures fiscales et qui adresse les besoins spécifiques des différentes parties prenantes du secteur médiatique. Cette nouvelle vision vise à créer un environnement plus stable et professionnel pour l’ensemble de l’industrie de la presse.
La position de Bassirou Diomaye Faye marque une rupture avec les pratiques antérieures de soutien à la presse par des cadeaux fiscaux. En prônant une approche plus structurée et légale, il espère instaurer une solution durable aux défis rencontrés par la presse, tout en décourageant la fraude fiscale.