Au Bénin, le riz occupe la deuxième place parmi les céréales les plus consommées après le maïs. Bien que le pays continue d’importer près de la moitié de ses besoins de riz, il est déterminé à accélérer le développement de la production locale.
Le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche du Bénin vise à augmenter la production nationale de riz paddy à 1 million de tonnes d’ici la fin de l’année 2025, par rapport au stock de 531 000 tonnes récolté en 2022. Cette annonce a été faite via un communiqué publié le 11 août.
Cette initiative fait partie de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture, également appelée SNDR 2, qui est en cours depuis 2019 et est gérée par l’Agence territoriale en charge du développement du pôle agricole numéro 1 (ATDA 1). Ce pôle agricole englobe notamment les communes de Malanville et de Karimama, situées dans le Nord du pays et contribuant à environ 30 % de l’offre totale de riz.
Le communiqué affirme clairement l’objectif : produire suffisamment de riz pour garantir la sécurité alimentaire, améliorer les revenus de tous les acteurs de la filière, favoriser le bien-être social et impacter positivement le Produit National Brut et l’économie nationale.
Pour réaliser cet objectif, le gouvernement compte renforcer son soutien en fournissant une mécanisation accrue et des intrants en quantité suffisante pour encourager les producteurs à augmenter la superficie cultivée en riz à 215 000 hectares au cours des deux prochaines années, contre une surface de 126 700 hectares en 2021.
Les autorités prévoient également d’accroître le rendement, visant une moyenne de 5 tonnes par hectare, comparativement aux 3,5 tonnes actuelles. Bien que le Bénin dispose d’un potentiel de terres propices à la culture du riz évalué à environ 375 000 hectares, il n’exploite actuellement que 21 % de cette superficie, selon les données officielles.