À la fin du mois de mai, Bola Ahmed Tinubu, le nouveau Président du Nigeria, a pris la décision de mettre fin aux subventions sur les carburants. Cette mesure a été prise en raison du fardeau financier que représentaient les investissements dans ce domaine pour les finances publiques.
Suite à la suppression des subventions aux carburants par le Président Bola Tinubu le 29 mai, le Nigeria a enregistré une notable baisse de la demande d’essence au cours des deux derniers mois. Cette suppression a mis fin à une période durant laquelle les prix à la pompe étaient parmi les plus bas au monde.
Les données publiées par la présidence ont révélé une chute de 27 % des ventes d’essence en juin et juillet par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant un total de 96,5 millions de litres. Joachim MacEbong, analyste en gouvernance chez Stears Insights à Lagos, a expliqué que deux facteurs clés ont contribué à cette baisse : les difficultés croissantes d’accès à l’essence pour certains segments de la population et la réduction de l’écart de prix entre le Nigeria et les pays voisins, ce qui a diminué l’incitation à la contrebande de carburant.
Depuis l’abolition des subventions, les prix de l’essence ont triplé, exacerbant ainsi la crise dans la première économie d’Afrique. La situation est telle que les syndicats menacent de paralyser l’économie à moins que des mesures soient prises pour alléger les charges qui pèsent sur la population.
En dépit de l’augmentation récente du taux d’inflation, atteignant son niveau le plus élevé en 18 ans, le gouvernement nigérian a annoncé sa décision de maintenir les prix actuels des carburants.