BP plaide en faveur d’un accroissement des investissements pétrogaziers

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La part des investissements dans les énergies renouvelables continue de croître, mais certaines voix estiment que ce plan n’est pas viable à moyen et long terme sans le soutien financier aux projets d’énergie fossile.

Le groupe énergétique britannique British Petroleum (BP), notamment présent au Sénégal, exprime le souhait d’un renforcement des investissements dans le secteur pétrolier, malgré l’objectif global de transition énergétique visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Bernard Looney (photo), PDG de BP, a fait cette déclaration lors de la conférence The Business 20 (B20) en Inde le samedi 26 août.

Pour lui, l’intention de sortir des énergies fossiles ne devrait pas exclure les investissements dans les projets liés au pétrole et au gaz. Au contraire, explique-t-il, il faut trouver un équilibre entre l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la transition énergétique et les investissements dans les projets pétrogaziers.

Le PDG de BP, par le biais de ces propos, reconnaît l’importance de promouvoir activement la transition énergétique. C’est pourquoi la société, tout comme de nombreuses autres multinationales, s’est engagée à soutenir des initiatives de transition énergétique à hauteur de 40 % de son capital.

BP a l’intention d’augmenter ce pourcentage à 50 % d’ici la fin de la décennie. Au total, la société prévoit d’investir « entre 55 et 65 milliards de dollars » dans « les moteurs de croissance de la transition énergétique au cours de cette décennie ».

Malgré les impératifs de la transition énergétique, Bernard Looney estime que celle-ci doit être gérée de manière méthodique afin d’assurer une progression constante. Selon lui, cette dynamique ne peut pas être réalisée sans maintenir les investissements dans la production de pétrole et de gaz.

L’opinion du PDG de BP rejoint en partie celle de plusieurs experts et dirigeants africains, pour qui la transition vers les énergies considérées comme vertes peut compromettre gravement les efforts d’une Afrique qui lutte déjà pour assurer son indépendance énergétique.

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