Sénégal : le FERA engagé sur les activités à haute intensité de main d’œuvre

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Le Fonds d’Entretien Routier Autonome (FERA) a tenu hier, mercredi, un Comité Régional de Développement (CRD) réunissant toutes les parties prenantes afin de discuter des modalités de mise en œuvre du programme d’urgence visant à créer des emplois et à favoriser l’insertion socio-économique des jeunes de XEYU NDAW NI, en se concentrant sur le financement et l’entretien des routes non classées selon une approche Haute Intensité de Main-d’Œuvre (HIMO). Cette activité est considérée comme un indicateur clé de suivi, selon le Directeur Général.

Après deux années de mise en œuvre et alors que la troisième année débute, l’analyse du budget alloué aux municipalités montre une croissance exponentielle depuis 2021. Il est passé de 3,6 milliards en 2020 à 25,6 milliards en 2023, pour un coût sur trois ans de 67,769 milliards FCFA et la création de près de 26 000 emplois grâce à la signature de 511 conventions de financement au bénéfice des municipalités et des villages au Sénégal.

En plus de la subvention du gouvernement du Sénégal dans le cadre du programme XEYU NDAW NI, le FERA alloue annuellement 14 milliards 481 277 326 francs supplémentaires pour couvrir toutes les conventions signées avec la quasi-totalité des communes du Sénégal.

Dans la région de Matam, grâce au transfert de ressources du FERA, des emplois ont été créés au sein des collectivités territoriales grâce à l’entretien des routes, suite à l’obtention d’un montant de 1 milliard 180 millions 770 mille francs CFA. Selon le gouverneur Mohamed Moustapha Watt, cela a entraîné la création de 1 461 emplois directs, avec une masse salariale mensuelle dépassant les 90 millions de francs. Cette initiative a facilité l’accès des jeunes à des emplois décents dans le cadre du programme XEYU NDAW NI.

En plus de sa contribution à la mise en œuvre de ce programme, le FERA a également participé au financement de certaines infrastructures, en particulier dans le domaine du désenclavement, dans les communes de Dembancané et d’Orkadiéré. Au cours des discussions, les participants ont émis plusieurs suggestions visant à améliorer les modalités de mise en œuvre.

Le Directeur Général du FERA, Pape Ibrahima Faye, s’est réjoui de ces recommandations et a annoncé la volonté de la structure qu’il dirige de travailler vers une uniformisation du projet à l’échelle nationale, en assurant sa pérennité tout en maximisant l’efficacité et l’efficience. Suite aux différentes recommandations, il a précisé que des discussions se poursuivront avec les collectivités territoriales pour mettre en place une étude déléguée des ouvrages, leur permettant ainsi de prendre en charge l’exécution des projets.

En réponse aux préoccupations concernant les retards de salaire, le Directeur Général a rassuré les participants en expliquant que la plupart des retards sont dus à l’absence de points focaux au niveau des collectivités territoriales, à hauteur de 98 %. Il a assuré que cette question, qui a été fortement recommandée lors du CRD, serait rapidement résolue, avec l’installation de points focaux dans chaque département, conformément à la demande du Gouverneur de la région.

En ce qui concerne l’entretien routier, le gouverneur de Matam, Mouhamadou Moctar Watt, a souligné la nécessité urgente de travaux sur plusieurs routes de la région, fortement dégradées et nécessitant une reconstruction, notamment la route reliant les villes de Matam et d’Ourossogui. Il a également mentionné d’autres ouvrages en mauvais état, tels que le radier du village de Polel Diaobé et la piste reliant la commune de Louguéré Thioli à la route nationale n°3 dans le département de Ranérou, ainsi que l’axe Nabadji Civol-Taïba, fortement endommagé par les pluies, qui figure sur la liste des infrastructures à rénover.

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