En Afrique de l’Ouest, les céréales jouent un rôle fondamental dans l’alimentation des populations de la région. En Guinée-Bissau, où le riz est la principale céréale consommée, la disponibilité et l’accessibilité de cette denrée sont cruciales pour garantir la sécurité alimentaire du pays.
Le gouvernement guinéen a récemment pris des mesures visant à réduire les prix de certaines denrées de première nécessité, notamment le riz et la farine de blé, selon les déclarations du ministre du Commerce, Jamel Joao Handem, le 18 septembre dernier.
Plus en détail, le prix d’un sac de 50 kg de riz brisé 100 % sera désormais fixé à 17 500 Fcfa (28,4 $), ce qui représente une réduction de 22 % par rapport au tarif précédent de 22 500 Fcfa (36,5 $). De même, le prix d’un sac de 50 kg de riz avec 5 % de brisure a été abaissé à 22 500 Fcfa (36,5 $), par rapport aux 24 000 Fcfa (38,9 $) précédemment en vigueur.
En ce qui concerne la farine de blé, le sac de 50 kg sera vendu à 24 600 francs CFA (39,9 $), soit une réduction de 15 % par rapport au tarif antérieur de 29 000 francs CFA (47 $). Le ministre Handem a expliqué que cette décision avait pour objectif de « soulager les charges pesant sur le quotidien de la population », alors que le pays fait face à une crise alimentaire.
Selon Joao Manja, représentant résident du Programme alimentaire mondial (PAM) en Guinée-Bissau, les données de la dernière enquête de surveillance de la sécurité alimentaire et nutritionnelle menée dans le pays révèlent que plus de 380 000 personnes sont actuellement confrontées à l’insécurité alimentaire.
Il convient de rappeler que la Guinée-Bissau affiche l’une des plus fortes consommations de riz par habitant de la sous-région ouest-africaine, avec une moyenne de plus de 100 kg par an.