Au Bénin, le paysage de la culture du soja, en tant que principale légumineuse avec une part de plus de 45 % du volume total, s’apprête à connaître des ajustements pour la saison 2023/2024.
Les acteurs du secteur du soja au Bénin ont désormais la possibilité de commercialiser cette denrée à l’échelle nationale et de l’exporter au cours de la campagne de commercialisation 2023/2024, selon une annonce du 16 novembre émanant du secrétariat général du gouvernement.
Dans le cadre de cette mesure, les autorités précisent que la commercialisation à l’étranger se fera sans agrément, mais exclusivement par l’intermédiaire du Port de Cotonou. De plus, le prélèvement effectué à l’exportation pour la contribution à la recherche et à la promotion agricole (CRA) a été fixé à 30 Fcfa/kg, contre 140 Fcfa/kg initialement. Le communiqué souligne que « les opérations d’achat, de vente, de transport, les prix, les dates de démarrage et de fin des opérations sont librement fixés par les acteurs. »
Malgré cette annonce, plusieurs interrogations subsistent parmi les observateurs, en particulier en ce qui concerne la mise en œuvre effective de l’interdiction d’exportation du soja sous forme brute à partir du 1er avril prochain. Cette mesure, annoncée en octobre 2022, vise à accroître la valeur ajoutée dans la filière en privilégiant l’approvisionnement des usines de transformation.
Dans ce contexte, le gouvernement avait précisé qu’une période transitoire serait respectée, permettant aux acteurs titulaires d’un agrément de prioriser la satisfaction des besoins des industries locales avant de se tourner vers l’écoulement à l’extérieur de leurs stocks restants, sous réserve de l’obtention d’une autorisation expresse.
Il convient de rappeler que le Bénin anticipait une récolte de 327 000 tonnes de soja pour la saison 2022/2023, comparativement à 291 279 tonnes l’année précédente.