Le marathon budgétaire a débuté le 18 novembre 2023 avec la présentation par Mamadou Moustapha Ba des grandes lignes de la Loi de finances 2024 devant la représentation nationale. Le Ministre a annoncé que les recettes du projet de loi de finances pour 2024 sont fixées à 4 915,2 milliards FCFA, tandis que les dépenses s’élèvent à 5 755,4 milliards FCFA, comparées à 4 096,4 milliards FCFA et 5 141,9 milliards FCFA respectivement pour la Loi de finances 2023.
Par rapport à l’année précédente, le budget 2024 affiche une augmentation de 818,8 milliards FCFA (+20% en valeur relative) pour les recettes et de 613,5 milliards FCFA (+11,9% en valeur relative) pour les dépenses. Ce budget repose sur une prévision de croissance de 9,2%, un déficit budgétaire attendu à 3,9% (contre 4,9% en 2023), et une projection de convergence vers le plafond communautaire de 3,0% à partir de 2025. Cette évolution est attribuée à une croissance vigoureuse sur la période 2024-2028 et à l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques.
Selon l’ancienne méthode comptable utilisée jusqu’en 2019, le Plfi 2024 serait estimé à environ 7 003,6 milliards FCFA, en incluant l’amortissement de la dette publique dans le périmètre des dépenses.
Concernant les recettes du budget général en 2024, d’un montant de 4 693 736 900 000 FCFA, le Ministre a détaillé qu’elles se composent de recettes internes (4 389 980 000 000 FCFA) et de recettes externes (303 756 900 000 FCFA, comprenant des dons budgétaires et des tirages sur dons en capital). La pression fiscale est projetée à 19,4% du PIB en 2024, en hausse de 1,1% par rapport à la Lfi 2023, résultant de la croissance économique, des taxes sur biens et services, et du renforcement des dispositifs de contrôle des impôts et de la douane.
Quant aux recettes des Comptes spéciaux du Trésor, fixées à 221,5 milliards FCFA en 2024, elles représentent une augmentation de 25,2%, principalement attribuée aux comptes d’affectation spéciale.
Les dépenses du budget général pour l’année 2024 sont programmées à 5 533,9 milliards FCFA, enregistrant une progression de 568,9 milliards FCFA (+11,5% en valeur relative) par rapport à la Lfi de 2023. Les intérêts sur la dette publique et la masse salariale devraient augmenter respectivement de 36,3% et 13,3%, atteignant 578,3 milliards FCFA et 1 442,5 milliards FCFA en 2024. Le ratio de la masse salariale, y compris les prestations sociales, rapporté aux recettes fiscales devrait baisser à 34,5% en 2024, comparé à 36,5% pour la Lfi 2023.