La valeur totale des minéraux solides dans le sous-sol nigérian est estimée à 700 milliards de dollars, mais le secteur représente seulement 0,45% du PIB du pays, principalement en raison de la dépendance économique du Nigeria vis-à-vis des cours du pétrole brut sur le marché international.
Pour exploiter le vaste potentiel minier du pays, le Nigeria envisage d’offrir aux investisseurs une participation d’au moins 75% dans une nouvelle société dédiée aux minéraux solides. Dele Alake, ministre du Développement des minéraux solides, a annoncé cette initiative lors d’une conférence à Abuja, précisant que le gouvernement ne détiendrait pas plus de 25% des parts de la société proposée, appelée Nigerian Solid Minerals Corp.
La structure de l’actionnariat de la Nigerian Solid Minerals Corp a été révélée pendant que le Parlement travaille sur un projet de loi lié à cette société. La création de cette entreprise s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de diversification de l’économie nigériane, qui est actuellement fortement dépendante des cours du pétrole brut sur le marché mondial.
De plus, le ministre a indiqué que la nouvelle société absorberait deux sociétés minières existantes détenues par l’État, à savoir la National Iron-Ore Company et le Bitumen Concessioning Programme. Il a également mentionné la création d’une force spéciale de police des mines pour lutter contre l’exploitation minière illégale.
Selon Dele Alake, la Nigerian Solid Minerals Corp cherchera à conclure des accords de partenariat d’investissement avec des grandes sociétés multinationales du monde entier. Cela vise à tirer parti du régime attractif et favorable aux investissements en vigueur au Nigeria pour attirer d’importants investissements étrangers directs dans le secteur minier.
Le Nigeria possède une variété de 44 minéraux solides, dont l’or, le minerai de fer, le charbon, l’étain, le zinc, le nickel et le lithium, répartis sur plus de 500 sites répertoriés. Des minéraux tels que le minerai de fer, le charbon, l’or et l’étain sont présents en quantités considérables dans le sous-sol nigérian, avec des réserves estimées à plusieurs milliards de tonnes.
Bien que la valeur totale des ressources minérales solides du Nigeria soit estimée à 700 milliards de dollars, le secteur n’a contribué qu’à 0,45% du PIB en 2020, selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).