La cinquième édition des exportateurs de cajou s’est clôturée le vendredi 16 février à Abidjan. Bien que la Côte d’Ivoire soit le deuxième exportateur mondial d’amandes de cajou après le Vietnam, le pays prend des mesures incitatives pour encourager la transformation locale des noix, afin de faire face aux fluctuations du marché international.
Traditionnellement, une grande partie de la production ivoirienne de noix de cajou est exportée, avec l’Inde et le Vietnam comme principaux clients. L’année dernière, ces deux pays ont acheté près de 900 000 tonnes de noix. Toutefois, une nouvelle orientation vers la transformation sur place émerge, soutenue par des incitations destinées à stimuler l’entrepreneuriat dans ce secteur.
Adama Coulibaly, président du Conseil Coton Anacard, explique : « En 2023, près de 20 milliards de subventions ont été distribuées aux consommateurs. Les amandes produites et exportées bénéficient d’exonérations fiscales. Il y a des réductions d’impôts sur les équipements importés, et des zones agro-industrielles ont été aménagées. »
Certains entrepreneurs, tels que Mohamed Diaouné, intègrent désormais la transformation des noix dans leurs activités. Possédant une usine à Kankan, en Guinée, il s’apprête à inaugurer une autre usine en Côte d’Ivoire. Il souligne les avantages récents : « Nous nous en sortons beaucoup mieux, surtout au cours des deux dernières années. La vente de noix brutes a été une opportunité pour obtenir une matière première moins coûteuse. Nos coûts fixes sont restés les mêmes, ce qui signifie que la transformation a été une bonne affaire pour nous au cours de ces deux dernières années. »
Bien que la Côte d’Ivoire produise 1,2 tonne de noix brutes, seulement 22% sont actuellement transformées sur place.