Mossadeck Bally, à la tête du Conseil national du patronat malien (CNPM) depuis fin 2022, incarne un rôle crucial en tant que porte-parole du secteur privé auprès de la junte militaire actuellement au pouvoir. Ci-après les points saillants de sa récente intervention :
Favoriser la confiance est au cœur de la stratégie de Mossadeck Bally. Il rappelle un précieux conseil paternel : « Le plus grand capital d’un entrepreneur, ce n’est pas l’argent, mais la confiance que les autres placent en vous. Il faut donc la cultiver ».
Évoquant les défis actuels du Mali et des pays du Sahel sous régime militaire, il souligne la résilience des entreprises face à l’instabilité politique. Pour lui, les trois années de pandémie ont eu un impact bien plus significatif sur l’économie que les troubles politiques.
Mossadeck Bally met en lumière les multiples crises auxquelles la région a été confrontée ces dernières années, des enlèvements d’otages à la crise sanitaire en passant par les coups d’État. Malgré cela, il insiste sur le besoin urgent de croissance économique pour répondre aux défis démographiques.
En termes d’opportunités, il souligne que le Mali demeure un pays ouvert aux affaires, attirant des investissements de divers horizons. Cependant, il reconnaît les obstacles persistants tels que les coupures d’électricité et la présence de groupes terroristes.
Mossadeck Bally appelle à une transition rapide vers un ordre constitutionnel pour restaurer la stabilité et favoriser les investissements. Il exprime également des préoccupations quant à la décision du Mali de quitter la CEDEAO, craignant des répercussions négatives pour toute la région.
En dépit des défis, Mossadeck Bally reste optimiste quant à l’avenir de son pays, soulignant le changement de mentalité des jeunes qui se tournent vers l’entrepreneuriat. Pour lui, c’est un signe encourageant de progrès et de résilience.