En Afrique de l’Ouest, plusieurs pays ont adopté des cadres juridiques favorables aux biotechnologies, mais le débat autour de cette technologie est encore loin d’être clos.
Au Ghana, l’approbation fin février par l’Autorité nationale de biosécurité (NBA) pour la commercialisation de 14 produits OGM, incluant 6 variétés de soja et 8 variétés de maïs, a suscité des critiques. L’Association des paysans du Ghana (PFAG) a exprimé des préoccupations, remettant en question l’utilité de ces nouvelles cultures pour la sécurité alimentaire du pays. Elle estime que les agriculteurs ghanéens ont déjà prouvé leur capacité à produire suffisamment de denrées alimentaires pour répondre aux besoins locaux, sans recourir aux OGM.
La PFAG soulève également des inquiétudes concernant les conséquences potentielles sur la santé, l’économie et l’environnement, et met en garde contre la menace que représente l’introduction de nouvelles cultures pour la diversité génétique et le système agricole traditionnel basé sur les semences locales.
Face à cette situation, la PFAG appelle le gouvernement à plus de transparence et exhorte les agriculteurs à ne pas utiliser les nouvelles semences OGM. Elle demande également des garanties quant à l’exclusion des semences OGM des programmes gouvernementaux comme le Planting for Food and Jobs (PFJ), tout en demandant à l’Autorité nationale de biosécurité de rendre publics les processus de validation des autorisations d’OGM.
Bien que certains acteurs du marché voient l’approbation des OGM comme un développement positif pour le secteur des biotechnologies au Ghana, la controverse persiste. En effet, l’adoption de cultures génétiquement modifiées suscite des préoccupations légitimes quant à ses répercussions à long terme sur l’agriculture et l’environnement.