Le gouvernement ghanéen a annoncé ce lundi 15 avril l’échec d’un accord de restructuration de dette, infligeant un revers à cet ancien champion économique du continent, en défaut de paiement depuis 2022.
Le Ghana cherchait à se défaire d’une dette extérieure de treize milliards de dollars, mais des divergences sur les modalités ainsi qu’une non-conformité avec les paramètres de soutenabilité de la dette établis par le Fonds monétaire international ont conduit à l’échec de l’accord.
Après un an de discussions entre le gouvernement ghanéen et ses créanciers privés, tels que des gestionnaires d’actifs internationaux et des banques africaines détenant des obligations de l’État ghanéen, aucun consensus n’a été atteint.
Cependant, l’espoir demeure. Samedi 13 avril, le ministre des Finances exprimait sa confiance quant à la conclusion d’un accord « en temps voulu », sans toutefois fournir de calendrier précis. Cette situation répète le scénario de 2022, une année difficile marquée par la chute drastique de la valeur de la monnaie ghanéenne et une inflation dépassant les 50 %.
Deux ans plus tard, le Ghana continue de lutter avec sa dette extérieure, malgré un prêt de 3 milliards de dollars accordé par le FMI en mai 2023. Ce programme est étalé sur plusieurs versements, le troisième, évalué à 360 millions de dollars, devant être débloqué prochainement. Cependant, cela dépendra de la capacité du Ghana à fournir les garanties de financement nécessaires pour honorer un autre accord de restructuration de sa dette avec des créanciers officiels cette fois-ci.