La BAD se préparer à faire son entrée sur le marché des échanges dette-nature

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La Banque africaine de développement (BAD) est en train de négocier l’octroi d’une première garantie pour un échange dette-nature avec un pays africain. Cette technique d’allègement de la dette consiste à échanger une partie de la dette extérieure du pays contre des investissements locaux dans des mesures de protection de l’environnement.

Le concept d’échange dette-nature a été développé par le biologiste de conservation Thomas Lovejoy et permet de remplacer des obligations ou des prêts coûteux par un financement moins cher en s’engageant à protéger l’environnement. Plusieurs pays africains, dont le Gabon, la Gambie, le Swaziland et le Kenya, ont montré un intérêt pour cette technique.

« Nous envisageons une transaction, et discutons encore des paramètres », a déclaré Hassatou Diop N’Sele (photo), la vice-présidente en charge des finances et directrice financière de la BAD, sans dévoiler le nom du pays africain qui cherche à alléger sa dette à travers cette technique.

Dans les semaines à venir, le Gabon devrait obtenir une réduction de sa dette extérieure d’environ 500 millions de dollars en échange de mesures de protection d’un milieu marin menacé, avec l’appui de l’organisation à but non lucratif The Nature Conservancy. La Banque of America (BofA) sera impliquée dans cette opération.

La BAD est désormais disposée à offrir des garanties pour faciliter ces transactions d’échange dette-nature, avec pour objectif de permettre l’extension de la maturité de la dette et de réduire le service global de la dette pour les pays bénéficiaires. Cette approche permet aux pays africains de faire face aux défis liés au coût croissant de la dette, aux besoins de financements climatiques et aux problèmes environnementaux tels que la dégradation des sols et la perte de biodiversité.

La Bolivie a été le premier pays à bénéficier d’un échange dette-nature en 1987, suivi par le Belize, les Seychelles et plus récemment l’Équateur, qui ont tous réussi à réduire leur dette extérieure et à investir des fonds dans la protection des écosystèmes naturels menacés grâce à cette approche innovante.

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