Le programme Technologies pour la Transformation de l’Agriculture en Afrique (TAAT), financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), vise à améliorer la souveraineté alimentaire dans vingt pays africains, y compris le Sénégal, en se concentrant sur la chaîne de valeur du riz. Omar Ndao Faye, coordonnateur de TAAT et chercheur à l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), a expliqué que le projet cherche à moderniser et à étendre l’utilisation des technologies rizicoles avancées parmi les agriculteurs, notamment dans la vallée du fleuve Sénégal.
Le projet inclut l’organisation de foires et l’établissement de plateformes d’échange pour faciliter la diffusion de nouvelles technologies agricoles. Ces initiatives sont essentielles pour augmenter la production locale de riz, qui atteint actuellement seulement 3,5 tonnes à l’hectare pour le riz pluvial au Sénégal, un rendement modeste comparé aux potentiels non exploités.
Mame Fama Ndiaye, également chercheuse à l’ISRA, a souligné l’importance des semences dans l’amélioration des rendements et a appelé à une meilleure collaboration entre chercheurs et agriculteurs pour transformer efficacement la recherche en résultats concrets sur le terrain.
Face à une consommation annuelle par habitant de plus de 100 kg et une production insuffisante en 2022, avec des importations élevées coûtant 346,789 milliards de FCFA, le Sénégal, comme d’autres nations africaines, est pressé d’accroître sa production locale. Le gouvernement sénégalais vise à combler le déficit de production et d’importation d’ici 2028, en visant une production de 4.154.968 tonnes de riz paddy.