À la suite d’une mission d’évaluation à Bamako du 21 au 26 avril 2024, le Fonds monétaire international (FMI) a conclu un accord préliminaire avec les autorités maliennes pour un prêt de 120 millions de dollars. Cet accord, inscrit sous le guichet « chocs exogènes » de la facilité de crédit rapide du FMI, vise à répondre aux déficits immédiats de la balance des paiements du Mali causés par des chocs extérieurs.
Wenjie Chen, chef de la mission du FMI, a souligné que ce soutien financier devrait aider à financer des besoins cruciaux tels que l’alimentation et les transferts monétaires ciblés pour les personnes les plus affectées par l’insécurité alimentaire dans les régions centrales et nordiques du Mali. De plus, ces fonds couvriront des dépenses essentielles dans les secteurs de l’éducation, de l’habitat, et faciliteront l’accès à l’eau potable et aux soins de santé.
Durant la même mission, des discussions ont été menées concernant les perspectives économiques du Mali dans le cadre de la consultation au titre de l’article IV de 2024. Le Mali a enregistré une croissance de 4,4 % en 2023 malgré les multiples défis, notamment les pannes d’électricité fréquentes et une situation sécuritaire précaire. Toutefois, l’économie est projetée à ralentir à 3.8 % en 2024.
La mission a également abordé les questions budgétaires, notant que le déficit du gouvernement reflète principalement les dépenses de sécurité et les charges salariales, qui absorbent une grande part des recettes fiscales. Cela souligne le besoin d’améliorer la mobilisation des recettes et de gérer de manière plus efficace les finances publiques.
En résumé, le Mali est confronté à des défis importants, mais l’accord avec le FMI offre une perspective de soutien substantiel qui, si approuvé, pourrait stabiliser l’économie et soutenir les réformes nécessaires pour une croissance durable.