L’Afrique fait face à une pénurie de professionnels qualifiés dans le domaine minier, ce qui entrave la gestion de ses ressources minières. Actuellement, la majorité de l’exploitation minière est contrôlée par des opérateurs occidentaux. Pour remédier à cette situation, neuf pays africains, à savoir l’Angola, le Ghana, la Zambie, le Zimbabwe, l’Égypte, la Namibie, le Nigeria, le Mali et l’Afrique du Sud, ont signé une lettre d’intention avec l’université des mines de Saint-Pétersbourg en Russie.
Cette collaboration vise à créer un consortium éducatif entre les signataires afin de favoriser la formation des ingénieurs des mines sur le continent africain. L’université russe, par le biais de son Centre international de compétences en éducation minière, apportera son expertise pour développer les systèmes d’enseignement supérieur technique de ses partenaires africains. Cela comprendra le développement de nouveaux programmes de formation minière et la facilitation de la mobilité étudiante vers l’université russe.
Les premiers accords verbaux sur la création de ce consortium ont été conclus en décembre dernier, avec une claire intention de résoudre le déficit d’ingénieurs des mines en Afrique. La pénurie de personnel qualifié entrave l’extraction et le traitement efficace des minerais riches présents dans le sous-sol du continent. En conséquence, les gisements locaux de ressources naturelles sont principalement exploités par des sociétés transnationales occidentales, qui en tirent la majeure partie des bénéfices, ainsi que de la transformation technologique des matières premières.
Selon les accords, le consortium aura deux sièges : l’un en Russie, à l’université minière de Saint-Pétersbourg, et l’autre dans les différents États africains, tournant d’un pays à un autre. Cette initiative vise à renforcer les compétences et les capacités dans le secteur minier en Afrique, afin que le continent puisse mieux gérer ses ressources minérales et en tirer des avantages durables pour son développement économique et social.