Le gouvernement ghanéen a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour l’année 2023, passant de 2,8% à 1,5%. Cette décision découle principalement des mesures d’austérité budgétaires mises en place dans le cadre d’un programme de réformes soutenu par le Fonds monétaire international (FMI), ainsi que du ralentissement de l’économie mondiale. Le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, a évoqué ces facteurs lors de la revue à mi-parcours de l’exécution du budget de l’État pour l’exercice 2023, soulignant que cette révision reflète un ralentissement général de l’économie.
Toutefois, des perspectives de rebond économique sont envisagées pour les années suivantes. Le ministre a annoncé que la croissance du PIB devrait repartir à la hausse, atteignant 2,8% en 2024, puis progressant à 4,7% en 2025 et 4,9% en 2026.
Le Ghana a fait face à une grave crise économique, aggravée par le ralentissement causé par la pandémie de coronavirus et les conséquences de la guerre en Ukraine. Pour faire face à cette situation, le pays a entrepris une restructuration majeure de sa dette extérieure, qui représentait environ 70% de ses recettes publiques. Une partie de cette dette a été restructurée avec les créanciers officiels, permettant ainsi au pays de bénéficier d’un financement de 600 millions de dollars du FMI, dans le cadre d’un programme d’aide global de 3 milliards de dollars.
En outre, le gouvernement ghanéen espère conclure un accord similaire avec les créanciers privés, détenant environ 45% de la dette extérieure du pays, au cours des prochains mois.
Le programme d’aide du FMI vise à soutenir les réformes axées sur la restauration de la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette. Ces initiatives visent à améliorer la situation économique du Ghana et à créer des perspectives de croissance plus solides pour les années à venir.