L’assurance agricole au Sénégal connaît une progression notable, rassemblant de plus en plus d’agriculteurs et d’éleveurs désireux de protéger leur activité. Cette assurance offre une double protection en cas de sinistre, permettant ainsi de sécuriser les revenus et de faciliter l’accès au crédit.
Au fil des années, l’assurance agricole s’est développée avec succès au Sénégal. Le nombre de souscriptions est passé de 60 au cours des trois premières années d’existence de la Compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (Cnaas) – soit entre 2009 et 2011 – à plus de 612 000 assurés en 2022. Le Directeur technique et commercial de la Cnaas, Omar Cissé Sow, attribue cette progression qualitative à un intense travail de sensibilisation sur les avantages de l’assurance agricole.
Cette assurance offre une couverture contre les aléas naturels tels que les mauvaises conditions climatiques, les inondations, les dommages causés par des animaux ou des oiseaux, etc. Depuis un changement de direction en 2017, la tendance est à la hausse, avec des primes d’assurance atteignant 2 600 000 000 FCfa. L’État prend en charge la moitié de ces primes, encourageant ainsi les agriculteurs et les éleveurs à utiliser cette assurance pour couvrir les risques de production.
La gestion rapide des sinistres a également contribué à la popularité croissante de l’assurance agricole. Les indemnisations ont atteint 1 576 000 000 FCfa en 2022, et selon Omar Cissé Sow, la majorité des bénéficiaires ont reçu leurs indemnités dans un délai raisonnable.
L’assurance agricole au Sénégal couvre tous les risques liés à l’agriculture, à l’élevage et à la pêche. Cette assurance contribue à la résilience des territoires face aux vulnérabilités, notamment liées au changement climatique. Elle facilite également l’accès au financement pour les paysans et les éleveurs, car les banques et les institutions de microfinance exigent désormais une assurance avant d’accorder des prêts.
L’assurance agricole a également connu des débuts difficiles, mais grâce à un travail continu de sensibilisation, elle s’est imposée. Ainsi, le Sénégal peut envisager un avenir prometteur pour cette assurance, d’autant plus que la téléphonie mobile est considérée comme un outil de promotion efficace.
Cependant, la pêche reste le parent pauvre de l’assurance, en raison de problèmes techniques liés à la géolocalisation des pirogues en mer. Malgré cela, des produits d’assurance pour la pêche sont en cours de développement et seront bientôt proposés aux acteurs de ce secteur.
