Le Forum nigérian sur la fraude électronique, NeFF, a appelé à de nouvelles mesures et à une collaboration renforcée pour enrayer la tendance croissante de la fraude électronique. En conséquence, le forum, présidé par la Banque centrale du Nigeria, lors de sa réunion générale du troisième trimestre tenue à Lagos le 19 août, s’est concentré sur les « Nouvelles stratégies de lutte contre la fraude électronique dans un environnement sans espèces ». Lors de la réunion, le directeur général du Nigeria Inter-Bank Settlement System (NIBSS), Premier Oiwoh, a mis en évidence la tendance préoccupante de la fraude électronique dans le pays, notamment par le biais des plateformes de paris. Représenté par le directeur des risques en chef du NIBSS, Temidayo Adekanye, il a déclaré : « Récemment, nous avons eu les politiques sans espèces de la CBN, qui entraînaient une augmentation spectaculaire du volume des transactions dans l’industrie, ce qui avait des effets variables sur l’impact du volume de la fraude dans l’industrie elle-même. Maintenant, l’efficacité accrue a également entraîné une augmentation spectaculaire de la fraude dans l’industrie. Au premier trimestre de 2023, la fraude totale signalée par le biais du portail du forum de l’industrie s’élevait à 5,1 milliards de nairas. « Pour les tendances de la fraude au cours des cinq dernières années, en 2019, nous parlions d’environ 3 milliards de nairas et actuellement en 2023, nous parlons d’environ 9,5 milliards de nairas à ce jour. Les pertes liées à la fraude ont considérablement augmenté au cours des cinq dernières années. » « Ainsi, comme vous pouvez le voir également du point de vue actuel, de janvier à juillet 2023, il y a eu un léger saut entre juin et juillet, une augmentation de 39 % avec 8 649 pertes liées à la fraude réelles en juillet 2023, nous parlons de 1,2 milliard de nairas, soit une augmentation de 54 % sur la période. Maintenant, comme vous pouvez le voir à partir de janvier en général, nous avons enregistré environ 2,7 milliards de nairas de pertes liées à la fraude réelles. » Il a ajouté : « Ce que nous constatons le plus souvent, c’est le fait que les principales plateformes sont les plateformes de paris. Donc une fois que l’argent atteint la plateforme de paris ou un compte de portefeuille ou dans certains cas les agents de POS, une fois que cela est encaissé, c’est un trou noir. Il n’y a aucun moyen de récupérer cet argent. Nous parlons de taux de récupération potentiellement de 5% dans toute l’industrie. Nous devons donc tous identifier ces comptes de paris et de portefeuille, les agents de POS, les comptes de cryptomonnaie et, dans certains cas, les achats. » S’exprimant sur les efforts déployés pour atteindre zéro fraude dans l’industrie, le président de NeFF et directeur de la gestion des systèmes de paiement de la Banque centrale du Nigeria (CBN), Musa Jimoh, a déclaré : « Aujourd’hui, nous sommes ici pour poursuivre cette conversation et examiner de nouvelles stratégies pour lutter contre la fraude électronique. Si nous ne luttons pas contre les cybercriminels, ils nous freineront et perturberont tout le système. Nous devons donc tous travailler ensemble pour voir comment nous pouvons rendre la vie extrêmement difficile aux cybercriminels. Nous devons examiner de nouvelles méthodes, de nouvelles techniques et des moyens plus efficaces pour améliorer et protéger l’infrastructure bancaire et de paiement et nous éduquer sur la manière de protéger nos informations de banque ou de jetons et toutes les informations que les banques nous ont fournies pour protéger. « Plus nous avons d’informations sur ce qu’ils font, plus nous sommes protégés. » » L’objectif est d’avoir zéro fraude, mais vous savez, c’est un processus progressif car alors que vous développez des techniques, ils exploitent également d’autres domaines. À mesure que de plus en plus de personnes entrent dans le secteur financier et que davantage de transactions se produisent, les gens sont vulnérables, donc l’éducation à la sensibilisation, nous continuerons à la promouvoir, c’est pourquoi ce sera un très long voyage. » « Mais je sais qu’avec le genre d’éducation et l’impulsion du comité des banquiers et d’autres parties prenantes, de nombreux Nigérians seront bien éduqués pour savoir qu’ils doivent garder tous les détails comptables très secrets et nous anticipons donc que l’incidence de la fraude diminuera presque jusqu’à zéro. »
