Un peu plus de 2 ans après sa mise en service, la plateforme numérique ivoirienne « TrésorPay-TrésorMoney » a enregistré des performances remarquables. Elle a permis au Trésor public de récupérer plus de 30 milliards de F CFA et d’effectuer des paiements de masse totalisant 22 milliards de F CFA entre le 1er janvier 2021 et août 2023.
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi dernier au 7e étage de l’immeuble Sogephia à Abidjan-Plateau, Arthur Ahoussi (photo), directeur général adjoint du Trésor et de la Comptabilité publique, a partagé ces informations à l’occasion du lancement officiel d’une campagne nationale de communication et de sensibilisation concernant la plateforme numérique. À ce jour, plus d’un million de comptes ont été ouverts sur cette plateforme, et le montant total des transactions depuis son lancement atteint 115 milliards de F CFA.
La campagne nationale de communication et de sensibilisation, prévue du 10 au 24 septembre 2023, couvrira l’ensemble du territoire national. Son objectif est d’encourager les citoyens à ouvrir des comptes « TrésorPay-TrésorMoney » et à les utiliser pour leurs transactions de paiement avec l’État. Cette plateforme offre divers avantages, tels qu’une meilleure mobilisation des ressources internes, la disponibilité en temps réel de toutes les recettes collectées, l’accès immédiat à des données économiques et financières essentielles, la mobilisation de l’épargne publique via des flux transactionnels, ainsi que le soutien à l’économie numérique et à l’inclusion financière.
Ainsi, cette initiative contribue à l’accélération de l’adoption de solutions de paiement électronique, réduisant ainsi l’utilisation d’argent liquide dans les transactions. Toutefois, il est important de noter que la plateforme ne vise pas à exclure les entreprises privées, mais plutôt à rétablir le rôle du Trésor public dans la gestion des fonds publics. Arthur Ahoussi a souligné que les transactions privées relèvent du domaine des sociétés privées, mais la plateforme offre une interopérabilité avec d’autres méthodes de paiement, dans le but ultime de numériser l’ensemble des flux financiers.
Il a également expliqué que cette plateforme découle des directives de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). À ce jour, 20 ministères sur 32 du gouvernement, ainsi que 250 autres entités, sont déjà connectés à la plateforme, démontrant ainsi son adoption à travers les différentes sphères administratives.