Au Nigeria, pays qui compte le plus grand cheptel bovin de la sous-région ouest-africaine avec plus de 20 millions de têtes en 2020, l’industrie de transformation de la viande bovine n’est pas encore en mesure de satisfaire l’ensemble des besoins de consommation.
Le 11 septembre, Massandje Toure-Litse, Commissaire de la CEDEAO pour les affaires économiques et l’agriculture, a inauguré officiellement un abattoir au profit de l’Association nationale des commerçants nigérians (NANTS) au Nigeria.
Cet abattoir, situé à Abuja dans le Territoire de la Capitale Fédérale (FCT), a été cofinancé à hauteur de 425 000 $ par la CEDEAO et la NANTS, avec le soutien de l’Agence suisse pour le développement et la coopération (DDC).
L’installation comprend un bureau vétérinaire, des unités de transformation, une unité d’emballage et une chambre froide capable de stocker jusqu’à 25 tonnes de viande. De plus, l’abattoir dispose d’une unité de transformation des déchets en biogaz et en engrais liquide, ainsi que d’un centre de formation destiné à renforcer les compétences des bouchers et des autres acteurs du secteur de la viande et du bétail.
Selon Ken Koha, président de la NANTS, « avec ce nouvel investissement, plus de 3 100 personnes devraient bénéficier d’une formation dans le domaine de la boucherie moderne, ce qui entraînera une réduction de plus de 30 % des coûts d’abattage des animaux, ainsi que la récupération et l’utilisation des déchets ».
Il a également souligné que depuis sa mise en service, l’abattoir avait déjà créé plus de 804 emplois directs et plus de 2 000 emplois indirects dans la commercialisation et la distribution de produits carnés.
Au Nigeria, les besoins de consommation de viande bovine s’élèvent à environ 360 000 tonnes par an, dont environ 25 à 30 % proviennent d’importations.
