Au Ghana, où plus de 80 % de l’approvisionnement local en poissons provient de la pêche, le gouvernement prend des mesures pour promouvoir une gestion durable des ressources halieutiques face à la menace de l’épuisement des stocks.
Le 14 septembre, la ministre de la Pêche et du Développement de l’aquaculture, Mavis Hawa Koomson, a annoncé l’interdiction de la construction et de la mise en service de nouvelles embarcations pour la pêche artisanale côtière au cours des trois prochaines années au Ghana. Cette mesure entrera en vigueur à partir du 1er octobre prochain. Elle vise principalement à réduire le nombre d’embarcations en service dans le secteur pour alléger la pression exercée sur les stocks de poissons pélagiques.
Selon les données officielles, le secteur de la pêche artisanale fournit plus de 70 % des prises annuelles de poissons pélagiques au Ghana. Mme Koomson souligne que les pêcheurs artisans ont contribué à la surcapacité, à la surpêche, à la faible productivité et à la faible rentabilité du secteur de la pêche maritime.
À titre d’exemple, elle précise que les débarquements de petits poissons pélagiques sont passés de 119 000 tonnes en 1990 à seulement 20 000 tonnes en 2022. Le Ghana possède un littoral marin d’environ 550 kilomètres. En 2019, la flotte de pêche artisanale comptait plus de 20 000 embarcations, selon les données de l’Usda.