Malgré la pression réglementaire, de nombreux opérateurs télécoms en Afrique de l’Ouest investissent massivement dans la diversification de leurs offres pour attirer plus de clients et maximiser leurs revenus, selon un rapport d’Ecofin Pro. Cependant, cela peut avoir un impact négatif sur la qualité du service. Les régulateurs, face aux manquements répétés en matière de qualité, ont renoncé à la sensibilisation et adoptent désormais des sanctions financières.
Le rapport souligne que la qualité des services télécoms est cruciale pour le développement économique en offrant un accès rapide à Internet, ce qui permet aux entreprises de s’étendre sur les marchés nationaux et internationaux. Malgré les efforts déclarés des principaux opérateurs d’Afrique subsaharienne pour améliorer la qualité des services, les régulateurs estiment que des problèmes persistent, tels que des taux élevés d’échec d’appels et une mauvaise qualité vocale.
Pour remédier à cette situation, les régulateurs effectuent des audits et surveillent les indicateurs de performance clés, mais certains opérateurs ont du mal à répondre à ces exigences, poussant les régulateurs à passer des mesures de sensibilisation aux sanctions financières. Plusieurs opérateurs ont déjà été sévèrement sanctionnés dans divers pays d’Afrique.
Les opérateurs télécoms critiquent ces sanctions, affirmant qu’elles entravent leur capacité d’investissement à long terme. Ils pointent du doigt des cadres de qualité de service trop complexes qui ne tiennent pas toujours compte des réalités techniques du marché.
Le rapport suggère une intensification de la coopération entre les gouvernements, les régulateurs et les opérateurs télécoms pour créer un écosystème favorable à l’expansion des services de télécommunications et à l’inclusion numérique en Afrique.