La cérémonie d’ouverture des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui auront lieu au Maroc, a eu lieu en Côte d’Ivoire le jeudi 5 octobre. Aux côtés du président Ouattara, Kristalina Georgieva a présenté son programme pour cette réunion.
Le Fonds monétaire international (FMI) envisage d’ajouter un troisième siège africain à son conseil d’administration. À Abidjan, lors de l’annonce des prochaines réunions annuelles du FMI au Maroc, la directrice de l’institution, Kristalina Georgieva, a exprimé son intention de soumettre cette réforme à l’approbation des membres du Fonds.
Elle a déclaré : « Le Fonds, en tant qu’organisation quasi-universelle, joue un rôle vital en réunissant les pays. Cela signifie également élargir la voix des pays émergents et en développement. J’attends avec impatience que nos membres acceptent l’ajout d’un troisième siège africain à notre conseil d’administration », devant un public de participants.
Cette annonce souligne l’importance croissante de l’Afrique sur la scène financière mondiale. Alors que la réunion annuelle se tiendra à Marrakech, marquant ainsi le retour de cet événement majeur sur le continent après 50 ans, la dernière réunion ayant eu lieu à Nairobi en 1973, il est important de noter que l’attribution d’un nouveau siège à l’Afrique s’inscrit dans le cadre d’un plaidoyer de longue date mené par les pays africains pour obtenir une meilleure représentation au sein de l’institution. Le choix de la Côte d’Ivoire pour cette annonce est symbolique, le président Alassane Ouattara ayant été l’un des porte-parole de ce plaidoyer.
Face à une série de défis mondiaux, de la pandémie de Covid-19 à la guerre en Ukraine en passant par la crise des coûts de la vie, Mme Georgieva a rappelé l’importance de l’Afrique pour l’économie mondiale. Elle a souligné les progrès réalisés par le continent au cours des dernières années, tout en rappelant l’urgence de relever de nouveaux défis persistants.
Les assemblées annuelles de Marrakech, qui se tiendront du 9 au 15 octobre, aborderont plusieurs thèmes importants, notamment la crise inflationniste mondiale, la crise climatique, l’augmentation des inégalités et la relance de la croissance mondiale en s’appuyant sur le potentiel de l’Afrique.
Mme Georgieva a déclaré : « Nous devons préparer le chemin des 50 prochaines années. Notre objectif doit être de construire des ponts vers une croissance future solide, durable et inclusive. » Elle a ajouté : « Une économie mondiale prospère au XXIe siècle nécessite une Afrique prospère. Les économies avancées vieillissent rapidement, mais elles ont un capital abondant. La clé sera de mieux connecter ce capital aux ressources humaines abondantes de l’Afrique, afin de dynamiser la croissance mondiale actuellement anémique. »