Un groupe de chercheurs ivoiriens a initié une étude prospective le vendredi 20 octobre 2023 à l’Université Jean Lorougnon Guédé (UJILoG) de Daloa. Cette étude vise à améliorer durablement les rendements de production céréalière en intégrant l’herbe du Laos aux cultures, tout en offrant des solutions de restauration pour les sols dégradés.
Le lancement de cette étude a débuté par un atelier de partage d’expériences entre chercheurs, enseignants-chercheurs, techniciens agricoles et producteurs. Cet atelier avait pour but d’harmoniser les méthodes et protocoles de recherche, ainsi que de définir une stratégie globale de mise en œuvre.
Cette expérience s’étendra sur une période de 20 mois et portera sur la culture du maïs. Elle sera menée simultanément dans les régions de Daloa (Haut Sassandra) et Ferkessédougou (Tchologo) avec le soutien financier du Fonds pour la Science, la Technologie et l’Innovation (FONSTI). Cette initiative est considérée comme « susceptible » d’avoir un impact positif sur le développement socio-économique du pays.
Le Dr. Bayala Roger de l’UJILoG, qui dirige l’équipe de chercheurs, a expliqué que cette expérience consistera à intégrer l’herbe du Laos, également connue sous le nom scientifique de Chromolaena odorata, dans les parcelles de culture de maïs. Cette plante, communément appelée « Sékou Touré » et souvent perçue par les agriculteurs comme envahissante, possède un potentiel de fertilité considérable, notamment grâce à l’abondante biomasse qu’elle produit. Elle pourrait ainsi contribuer à augmenter les rendements des cultures céréalières.