Côte d’Ivoire : la filière hévéa milite pour une stabilisation du mécanisme de fixation des prix

Date :

Partager l'article :

Le secrétaire général du Collectif des planteurs d’hévéa de Côte d’Ivoire (CPH-CI), Lago Gnoléba Joël, a plaidé en faveur d’un mécanisme définitif de fixation du prix bord-champ de l’hévéa lors de l’assemblée générale ordinaire tenue au siège de la Conférence épiscopale régionale de l’Afrique de l’Ouest (CEREAO) le samedi 4 novembre 2023.

M. Lago a souligné : « Nous sommes à un mécanisme de fixation de prix qui est transitoire, il faut qu’il soit définitif », en exprimant le souhait que le gouvernement facilite la commercialisation de l’hévéa en accordant des financements aux planteurs pour faciliter leur inclusion financière.

Selon le secrétaire général du CPH-CI, le gouvernement doit surveiller de près la filière hévéicole et veiller à ce que les planteurs reçoivent leur part légitime. « Nous demandons que l’État nous restitue les fonds Covid-19 pour lesquels nous avons été sélectionnés et nous accompagne, surtout dans l’attribution des certificats fonciers, ce qui donnera une valeur réelle à notre métier », a-t-il déclaré.

M. Lago a expliqué que la culture de l’hévéa pourrait contribuer à l’autosuffisance financière des planteurs, en particulier pour les agriculteurs qui diversifient leurs cultures. « Il faut associer l’hévéa à l’élevage et à d’autres types de culture. L’hévéa est rentable, avec une superficie d’au moins trois hectares, on peut vivre décemment de l’hévéa. Malgré la baisse des prix, il faut réellement travailler et diversifier son activité sur sa superficie », a-t-il souligné.

Joël Lago a indiqué que son organisation a réussi, jusqu’à présent, à inciter les usiniers à respecter le cadre réglementaire de la filière. « C’est vrai que nous rencontrons des difficultés dues à la présence d’intervenants dans la filière qui influencent les prix, mais à mesure que nous avançons, nous essayons d’élaborer des solutions pour surmonter les difficultés rencontrées par les producteurs dans les différentes zones », a-t-il assuré.

Cette assemblée générale ordinaire permettra également de faire le bilan des activités de l’année écoulée et de présenter les actions prévues pour 2024. M. Lago a ajouté : « Il s’agira aussi pour nous d’annoncer aux membres de notre association que nous avons créé une société coopérative portant le nom de CPH-CI ».

Un rapport du Centre de recherche agronomique pour le développement (CIRAD) révèle que la Côte d’Ivoire est le premier producteur de caoutchouc en Afrique et le sixième au niveau mondial, avec 780 000 tonnes produites en 2019. Le secteur hévéicole en Côte d’Ivoire est principalement constitué de petites exploitations villageoises en pleine expansion, représentant plus de 90 % des superficies plantées, tandis que les plantations agro-industrielles ne représentent que moins de 10 % des surfaces plantées. L’usinage du caoutchouc en Côte d’Ivoire est principalement axé sur la première transformation, produisant des balles de caoutchouc exportées principalement vers le marché européen.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_img

Articles similaires

Sénégal : ce que l’arrivée du pétrole pourrait changer

Le Sénégal est officiellement devenu un pays producteur de pétrole le mardi 11 juin 2024, avec l'annonce de...

Bénin-Niger : Rencontre pour l’apaisement entre Patrice Talon, Nicéphore Soglo & Boni Yayi

Après avoir rencontré le général nigérien Abdhourahamane Tiani le 25 juin à Niamey, les anciens présidents béninois Nicéphore...

Togo : une étude pointe un taux de mortalité élevé des entreprises

Une étude commandée par le gouvernement togolais, avec le soutien de la Banque africaine de développement (BAD), révèle...

Guinée-Bissau : La BM approuve un don de 35 millions $ pour l’énergie solaire

Début juin, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un don de 35 millions de dollars...