Lors d’une interview, Mohamed Wade, administrateur et directeur général d’Amandla Capital Real Estate, a discuté du rôle de la société en tant que gestionnaire d’actifs immobilier en Afrique de l’Ouest et Centrale. Amandla Capital travaille avec des investisseurs institutionnels tels que les assureurs, les banques et les caisses de retraite pour définir des stratégies de placement immobilier alignées sur leurs politiques globales. Mohamed Wade a souligné la rareté de ce métier dans la région et a expliqué que leur équipe intervient dans toute la chaîne de valeur immobilière, de la stratégie à la gestion quotidienne des portefeuilles immobiliers.
Comparant Amandla Capital à une société de gestion d’investissement (SGI), Mohamed Wade a noté que, contrairement aux SGI, leur équipe dispose d’experts en immobilier en plus des compétences financières. Les clients d’Amandla Capital sont principalement des institutions financières sans compétences internes en immobilier, et la société les aide à appliquer une rigueur stratégique et d’analyse à leurs investissements immobiliers.
En ce qui concerne l’importance de l’immobilier dans les placements des investisseurs institutionnels, Mohamed Wade a indiqué que l’immobilier représente généralement moins de 15 % de leurs portefeuilles, bien que des exceptions existent. Amandla Capital travaille avec ces investisseurs pour déceler des opportunités d’amélioration de la rentabilité et de réduction des risques dans leurs projets immobiliers.
L’interview a également abordé la question de l’immobilier hôtelier, Mohamed Wade recommandant ce segment sous réserve d’une structure d’exploitation adaptée aux besoins de rendement stable des investisseurs institutionnels. En ce qui concerne les immobilisations hors exploitation bancaires (IHE) et les nouvelles règles prudentielles de la BCEAO, Amandla Capital propose des solutions sur mesure pour monétiser ces actifs, en atténuant les moins-values inévitables.
La conversation s’est conclue sur la question de la cotation immobilière sur les marchés ouest-africains et centrafricains. Mohamed Wade a noté que bien que des progrès aient été réalisés dans la zone CEMAC, la question de la fiscalité doit encore être résolue en Afrique centrale. En fin de compte, il prévoit que l’immobilier devienne une classe d’actifs normale pour les investisseurs institutionnels de la région, nécessitant un écosystème transparent et fiable avec la participation d’acteurs spécialisés à différents niveaux du marché immobilier.