Au Ghana, la deuxième économie de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les données économiques indiquent que l’inflation globale a atteint 35,2 % à la fin du mois d’octobre 2023, marquant son niveau le plus bas en 14 mois. Le ministre des Finances, Ken Ofori-Atta, a salué cette performance comme un tournant positif.
Bien que l’inflation soit actuellement bien en deçà des 55 % enregistrés précédemment, les préoccupations persistent quant aux sacrifices consentis par l’économie nationale pour atteindre cette stabilisation. De plus, la hausse des prix des produits alimentaires de base maintient une moyenne à deux chiffres de 48 %, impactant directement le pouvoir d’achat des Ghanéens.
Parallèlement, le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) était de seulement 3,2 % à la fin de juin 2023, marquant un recul pour le deuxième mois consécutif après le pic de 3,7 % atteint en décembre 2022. Bien que le gouvernement se concentre sur les tendances positives, la réalité économique du Ghana nécessitera encore du temps pour surmonter ses défis.
La question de la dette demeure une préoccupation, avec le pays cherchant des solutions viables, notamment des accords de refinancement à des taux plus bas pour la dette émise en interne. Des négociations sont également en cours avec les créanciers internationaux dans le cadre de l’initiative du G20, avec l’objectif de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année 2023.
Sur le plan macroéconomique, le Ghana maintient une tendance positive avec une balance commerciale excédentaire, soutenue par l’amélioration des prix de l’or et la stabilité relative des prix du pétrole et des hydrocarbures. Cependant, des informations supplémentaires sont nécessaires pour évaluer pleinement l’impact de cette situation budgétaire, d’autant plus que le gouvernement prévoit de devoir emprunter en 2024 pour équilibrer son budget.