La saga judiciaire impliquant le pétrolier italien Eni au Nigeria connaît un nouveau développement. Le 16 novembre, Abuja a retiré ses plaintes civiles contre le producteur d’énergie dans le cadre d’une affaire concernant un bloc pétrolier. Au centre de la controverse se trouvait le bloc pétrolier OPL 245, sur lequel Eni opérait, et autour duquel des allégations de corruption d’un montant dépassant 1 milliard de dollars étaient formulées.
Le Nigeria a renoncé sans condition et avec effet immédiat à toutes les poursuites devant la plus haute cour d’Italie. Ainsi, il n’y a plus aucune action légale en cours contre Eni concernant le bloc pétrolier OPL 245, l’une des concessions les plus riches du pays avec des réserves estimées à 560 millions de barils, selon les évaluations du pétrolier italien.
Les activités d’exploration sur ce bloc du golfe de Guinée étaient suspendues depuis dix ans. Le gouvernement nigérian, dans le cadre de la procédure judiciaire, alléguait que l’acquisition d’OPL 245 faisait partie d’un « stratagème de corruption ». Les cadres d’Eni et son partenaire néerlandais Shell étaient accusés de paiements frauduleux totalisant 1,1 milliard de dollars. Cependant, ces accusations ont été niées par les cadres impliqués, certains ayant été acquittés devant la justice italienne l’année dernière.
Malgré l’abandon des poursuites, cela ne signifie pas nécessairement une reprise immédiate des opérations sur le bloc pétrolier OPL 245, car Eni est toujours en litige avec le Nigeria devant les instances de règlement des différends de la Banque mondiale.