Au Mali, l’industrie du karité, l’une des principales activités du pays aux côtés du Nigéria et du Burkina Faso dans la production de noix de karité, a récemment mis en place une interprofession pour renforcer son organisation et améliorer ses performances. Les assemblées générales constitutives qui ont eu lieu les 28 et 29 novembre dernier ont conduit à la création de cette organisation, avec le soutien du ministère de l’Industrie et du Commerce, à travers des projets tels que le Projet de Développement de la Filière Karité (Prodefika), le Projet d’Appui à l’Autonomisation Économique des Femmes dans la Filière Karité (Paeffk), et la coopération du Programme d’Appui à la Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (Pacao).
La première présidente de cette interprofession karité, Coumba Samoura, souligne que le principal défi de la filière est d’exploiter pleinement le potentiel de production afin de renforcer la transformation industrielle, accroître la valeur perçue et ainsi renforcer la valeur ajoutée à l’exportation. Le Mali, étant le deuxième producteur mondial de noix de karité après le Nigéria, dispose d’un stock annuel pouvant atteindre jusqu’à 190 000 tonnes. En 2021, le pays a inauguré sa première usine moderne de transformation du karité, représentant un investissement global de 5 millions de dollars.
Mme Samoura a également exprimé l’ambition d’augmenter la superficie des plantations de karité dans le pays. Elle a indiqué que la nouvelle organisation envisageait d’établir un contrat-programme avec le gouvernement pour atteindre les objectifs de la filière. Les parcs à karité au Mali couvrent plus de 22 millions d’hectares, employant environ 85 % de la population féminine dans les zones de production, soit près de 3 millions de femmes selon les données de la Banque africaine de développement (BAD).