Le général de brigade Abdourahamane Tiani, à la tête du gouvernement militaire nigérien sous sanctions régionales depuis juillet 2023, a déclaré au cours d’une entrevue sur Rtn que la vente du pétrole brut du Niger sur le marché international débutera en janvier 2024, comme rapporté par aniamey.com.
Selon le chef d’État, le pétrole brut sera transporté depuis Agadem jusqu’au Bénin par le biais d’un oléoduc d’une longueur d’environ 2 000 kilomètres. Sur la production quotidienne de 90 000 barils, le Niger recevra 25,4 % des revenus générés. Ces exportations, malgré les sanctions de la Cédéao, marquent une avancée significative pour le Niger, qui a investi plus de 6 milliards de dollars dans le développement des champs pétroliers et la construction de l’oléoduc. La China National Petroleum Corporation (CNPC) est responsable de l’extraction du pétrole, et le pays aspire à atteindre une production de 200 000 barils par jour d’ici 2026.
Par ailleurs, le général Tiani a exprimé son désir de voir le Niger s’orienter vers le raffinage de son pétrole. Il a déclaré : « Mais notre volonté n’est pas de commercialiser du brut. (…) Nous voulons aller vers une raffinerie qui va transformer le brut nigérien sur le sol nigérien. Nous le ferons avec des partenaires, pas des gens qui sont là pour nous exploiter. Pour que le partenariat gagnant-gagnant soit enfin une réalité. » Il est à noter que la construction d’une deuxième raffinerie est également prévue avec le soutien de partenaires extérieurs.