Vivo Energy CI a révélé des marges opérationnelles et finales records dans son bilan non encore audité des neuf premiers mois de 2023. Cependant, les investisseurs seront attentifs aux marges et rendements de dividendes, qui restent modestes en comparaison avec d’autres acteurs du marché.
La filiale ivoirienne de Vivo Energy, cotée à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM), a dévoilé des tendances significatives dans ses états financiers non audités pour les neuf mois se terminant à fin septembre 2023.
Le résultat d’exploitation de l’entreprise s’élève à 4,5 milliards FCFA, marquant une augmentation de 60,7% par rapport aux neuf premiers mois de 2022, représentant ainsi une progression record depuis 2015, bien que ne constituant pas le niveau le plus élevé historiquement.
Le résultat après impôts de la société atteint 1,7 milliard FCFA, se situant parmi les moins élevés de la période observée, mais affichant une croissance de 25,1%, la meilleure depuis 2015.
Ces performances sont attribuées par Vivo Energy à plusieurs facteurs, dont l’augmentation des volumes de vente résultant de l’extension de son réseau de distribution, une hausse des prix de ses produits, et une gestion efficace des charges opérationnelles.
Malgré ces résultats records, l’entreprise ne fournit pas de détails approfondis sur ses résultats financiers intermédiaires, rendant complexe une analyse complète du contexte et des défis associés à ces chiffres. La communauté des investisseurs devra suivre attentivement la publication des résultats annuels, en tenant compte de l’observation selon laquelle près de 40% du chiffre d’affaires en 2022 a été réalisé au dernier trimestre.
Historiquement, l’augmentation des volumes et de la valeur des ventes ne profite pas toujours pleinement aux investisseurs de détail, qui représentent 28,3% du flottant boursier à la BRVM. En 2022, par exemple, les achats de marchandises ont constitué jusqu’à 90% du chiffre d’affaires, une proportion similaire à celle observée chez les deux autres sociétés pétrolières cotées à la BRVM. Les raisons précises de cette dynamique ainsi qu’une possible optimisation ne sont pas toujours clairement expliquées.
Malgré ses marges records, l’entreprise devra peut-être faire davantage pour attirer les investisseurs, en comparaison avec d’autres acteurs du même secteur. Son Price Earning Ratio (PER) pour cette année 2024 est de 13,1, tandis que la moyenne pour les autres se situe à 9. Une augmentation significative de la marge nette annuelle pourrait améliorer cet indicateur. Les résultats de fin d’année sont attendus avec intérêt.