Depuis de nombreuses années, le Nigeria a dû supporter le poids des subventions à l’électricité, avec des milliards de dollars alloués chaque année pour atténuer l’impact des tarifs élevés sur les consommateurs.
Dans le cadre d’un changement politique majeur visant à relever les défis économiques, le Nigeria a récemment annoncé son intention de mettre fin aux subventions à l’électricité. Le ministre de l’Électricité, Adebayo Adelabu, a déclaré le 14 février aux médias à Abuja que cette décision faisait suite à la situation précaire de l’approvisionnement en électricité dans le pays, avec une dette accumulée liée aux subventions et une pression croissante en faveur de la réforme du secteur énergétique.
Selon les déclarations du ministre, relayées par The EastAfrican, le pays est actuellement endetté à hauteur de 857,5 millions de dollars et doit 1,3 milliard de dollars aux compagnies gazières. L’annonce a suscité des réactions mitigées parmi les Nigérians, certains craignant l’impact potentiel sur les budgets des ménages, surtout dans le contexte des défis économiques actuels. D’autres estiment cependant que c’est une étape nécessaire pour parvenir à un développement durable et améliorer la fiabilité de l’approvisionnement en électricité à travers le pays.
Quoi qu’il en soit, plus de 40 % de la population nigériane demeure toujours sans accès à l’électricité. Les capacités installées sont insuffisantes, et le réseau de transmission est à la fois défaillant et inefficace.