En 2020/2021, le Ghana a connu une récolte record de cacao dépassant les 1 million de tonnes. Depuis cet exploit, la performance du secteur a été mitigée en raison de divers défis, notamment la maladie virale du cacaoyer et le vieillissement des vergers.
Pour remédier à la situation, le Cocobod au Ghana a prévu de mobiliser 132,8 millions de dollars pour financer le processus de régénération des plantations de cacaoyers touchées par la maladie virale du cacaoyer, également appelée « Swollen Shoot ». Emmanuel Opoku, directeur général adjoint du régulateur, a annoncé cette allocation le 16 février.
Cette enveloppe provient du soutien financier de 200 millions de dollars accordé par la Banque mondiale en juin dernier dans le cadre du programme national de diversification des cultures arboricoles (TCDP).
Le Cocobod prévoit de prendre en charge les exploitations affectées par le Swollen Shoot, procéder à l’abattage des cacaoyers touchés, les remplacer par de nouveaux plants et suivre leur développement jusqu’à la fructification avant de les rendre aux agriculteurs.
M. Opoku souligne que les plantations réhabilitées mettront au moins 5 ans avant de reprendre une production économique. Actuellement, le Swollen Shoot affecte environ 17 % de la surface totale des vergers de cacaoyers au Ghana, soit plus de 200 000 hectares.
Outre cette maladie virale, d’autres facteurs tels que l’exploitation minière illégale, localement appelée « galamsey », et le vieillissement de certains cacaoyers contribuent aux performances mitigées du secteur depuis quelques années. Selon le Cocobod, plus de 40 % des plantations de cacao du pays, soit environ 500 000 hectares, ne sont actuellement plus productives.
Il est à noter que le Ghana prévoit un rebond de 24 % de sa production de cacao à 850 000 tonnes en 2023/2024, après avoir atteint un chiffre de 683 000 tonnes lors de la campagne précédente, le plus bas depuis 13 ans.