La Banque africaine de développement (Bad) a dévoilé son rapport « Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique » (Meo) le 16 février à Addis-Abeba. Ce rapport semestriel, complémentaire des « Perspectives économiques en Afrique » (Pea), souligne la résilience des économies africaines malgré les chocs. La croissance positive est prévue dans toutes les cinq régions du continent.
En ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest, la Bad indique que la croissance devrait accélérer pour atteindre 4 % en 2024 et 4,4 % en 2025. Malgré les ralentissements observés au Nigéria et au Ghana, la forte croissance dans la plupart des pays de la région est prévue, bien que le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) soulève des incertitudes.
Pour l’Afrique de l’Est, elle continuera d’impulser la croissance du continent avec une croissance prévue du PIB de 5,1 % en 2024 et de 5,7 % en 2025, soutenue par des investissements stratégiques améliorant la connectivité interne et approfondissant le commerce intra-régional.
Concernant l’Afrique du Nord, la croissance restera à 3,9 % en 2024 en raison de conditions météorologiques défavorables et de défis macroéconomiques, avec une légère amélioration à 4,1 % en 2025.
Pour l’Afrique centrale, une croissance de 3,5 % est prévue en 2024, mais la reprise de la consommation privée et l’augmentation des investissements miniers et des exportations pourraient porter la croissance à 4,1 % en 2025.
En ce qui concerne l’Afrique australe, la croissance restera faible, atteignant 2,2 % en 2024 et 2,6 % en 2025, reflétant la faiblesse économique persistante de l’Afrique du Sud.
Le Meo 2024 souligne la nécessité, à court terme, de lutter contre l’inflation avec des politiques monétaires restrictives, un assainissement budgétaire et des taux de change stables. Il identifie également les réformes structurelles et les politiques industrielles stratégiques comme essentielles pour accélérer la diversification économique et renforcer le secteur des exportations.