Sous la présidence de Buhari et actuellement sous le régime du président Tinubu, la lutte contre l’exploitation minière illégale est devenue une priorité au Nigeria. Malgré l’accent mis sur la répression, la mesure annoncée récemment, la création d’une nouvelle unité armée appelée « Mining Marshals », met en évidence les limites de cette approche, soulignant la nécessité de développer des alternatives.
Bien que le Nigeria ait pris plusieurs mesures au fil des années pour réduire l’ampleur de l’exploitation minière illégale, la création des « Mining Marshals », une unité de répression fédérale relevant du Nigeria Security and Civil Defence Corps (NSCDC), indique que le défi persiste. Ces marshals seront déployés sur les 1975 sites miniers illégaux répertoriés dans le pays.
Cependant, de nombreux analystes estiment que la répression seule ne suffira pas à résoudre le problème de l’exploitation minière illégale. Un rapport de la CEDEAO publié en février souligne la nécessité de formaliser l’exploitation artisanale en encourageant la création de coopératives ou la désignation de zones d’exploitation officielles. Le Ghana offre un exemple, intégrant actuellement des propositions d’alternatives pour les mineurs illégaux après des années de répression, comme des programmes d’insertion professionnelle ou la formalisation de l’activité minière avec des équipements plus respectueux de l’environnement.
Le Nigeria, avec d’importantes réserves d’or, de charbon et de minerai de fer, pourrait bénéficier de l’intégration des mineurs illégaux dans les circuits officiels, potentiellement augmentant la contribution du secteur minier au PIB, actuellement en dessous de 1%.