Pour répondre aux besoins en électricité du Mali pour l’année 2024, Énergie du Mali (EDM) estime qu’il faudrait 500 millions de litres de combustibles, d’une valeur de 309 milliards de Fcfa (environ 513 millions de dollars).
Alors que le Mali est confronté à une crise énergétique majeure, avec des coupures de courant pouvant atteindre jusqu’à 18 heures par jour, le Directeur général de la compagnie nationale d’électricité EDM-SA, M. Abdoulaye Djibril Diallo, a tenu une conférence de presse le 7 mars dernier pour dresser un état des lieux de la situation.
Selon les informations relayées par les médias locaux, M. Diallo a expliqué que cette crise découle d’un faible niveau d’investissement dans le secteur, conjugué à une augmentation de la demande d’électricité due à la croissance démographique du pays. Il a également mentionné l’impact de la hausse des prix des hydrocarbures sur le marché international. Le recours à la production thermique représente désormais « 70 % de la production énergétique, contre seulement 17 % il y a 20 ans », ce qui engendre des coûts élevés pour la compagnie nationale.
En août 2022, l’organisation américaine International Trade Administration (ITA) avait indiqué que la production d’électricité au Mali était issue d’un mélange quasi-égal de sources diesel et hydrauliques, avec une capacité de moins de 700 MW pour une population d’environ 20 millions d’habitants.
L’ITA avait également souligné que la compagnie d’électricité était mal gérée et bénéficiait de fortes subventions de la part du gouvernement et des banques multinationales régionales. De plus, la demande d’électricité augmentait d’environ 12 % par an, dépassant largement l’augmentation de l’offre disponible.