En février 2024, un accord financier de 1,3 milliard de dollars a été conclu entre les services du FMI et l’État ivoirien dans le cadre du Fonds de résilience climatique (RSF). Approuvé par le conseil d’administration du FMI, ce prêt bénéficiera d’une période de remboursement étalée sur 20 ans, avec une période de grâce de 10 ans et demi.
Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé à la Côte d’Ivoire un prêt de 1,3 milliard de dollars pour soutenir ses efforts en matière de résilience climatique. Cette décision a été prise lors de la réunion du conseil d’administration du FMI le vendredi 15 mars 2024.
Le financement sera débloqué dans le cadre d’un accord de 30 mois signé avec le pays, suite à des négociations menées sous l’égide de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Ces pourparlers avaient été annoncés par le gouvernement ivoirien dès 2023, soulignant l’importance de cet accord pour soutenir la stratégie nationale visant à élever la Côte d’Ivoire au rang de pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2030.
Le FMI a souligné que ces accords sont en harmonie avec le programme économique du gouvernement pour la période 2023-2026, qui vise à renforcer la stabilité macroéconomique et à entreprendre une transformation structurelle de l’économie afin de propulser la Côte d’Ivoire vers la catégorie des pays à revenu intermédiaire supérieur. Ces initiatives comprennent des engagements forts en matière de lutte contre le changement climatique et des partenariats pour mettre en œuvre des réformes ambitieuses.
En Côte d’Ivoire, l’agriculture joue un rôle crucial dans l’économie, employant environ la moitié de la population active et contribuant à hauteur de 17% du PIB et de 10% des recettes fiscales. En tant que premier exportateur mondial de cacao, le pays est confronté à une augmentation des événements climatiques extrêmes, mettant en péril les moyens de subsistance de milliers d’agriculteurs. Cette situation nécessite des mesures d’adaptation efficaces de la part des autorités.
Le financement du FMI sera utilisé pour renforcer les mesures de protection du secteur agricole et accroître sa résilience face aux aléas climatiques. Il visera également à intégrer des considérations climatiques dans la gestion des finances publiques, à améliorer la gouvernance des politiques climatiques, à établir un cadre pour le financement durable et à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Il convient de rappeler que ce nouveau financement du FMI vient s’ajouter à un prêt antérieur de 3,5 milliards de dollars conclu en mai 2023 dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la Facilité élargie de crédit (FEC), sur une période de 40 mois. Conformément aux normes du FMI, les fonds alloués dans le cadre de la FRD seront remboursables sur une période de 20 ans, avec une période de grâce de 10 ans et demi durant laquelle aucun remboursement du capital ne sera exigé.