Les pays membres du projet Gazoduc, à savoir le Bénin, le Ghana, le Nigéria et le Togo, se sont réunis à Lomé pour trouver des solutions à la crise énergétique qui frappe la région de l’Afrique de l’Ouest depuis janvier dernier.
Lors du conclave qui s’est tenu le mardi 2 avril 2024 à Lomé, les ministres des énergies de ces quatre pays ont discuté de nouvelles stratégies d’approvisionnement en gaz afin de pallier le déficit énergétique actuel dans la sous-région. L’objectif était de poser les bases d’une élaboration rapide de stratégies et de rechercher des solutions innovantes pour résoudre ce déficit énergétique, permettant ainsi de surmonter rapidement la crise énergétique qui sévit depuis janvier 2024.
Selon les ministres des pays concernés, cette crise énergétique est principalement due à une insuffisance d’approvisionnement en gaz naturel. « Les interruptions dans l’approvisionnement en gaz nuisent à nos activités quotidiennes. Par exemple, la demande en gaz naturel au Togo est actuellement de 35 000 MM BTU par jour, mais seulement entre 5 000 et 15 000 MM BTU par jour sont fournis, voire rien du tout à certaines périodes », a souligné Mila Aziablé, ministre déléguée chargée de l’énergie au Togo.
Selon elle, le manque d’approvisionnement entraîne des coûts de production d’électricité nationale très élevés, notamment lorsque des combustibles de substitution au gaz naturel sont disponibles.
Il convient de noter que depuis 2012, le projet Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, qui comprend 678 km de pipeline, a facilité le transport du gaz naturel du Nigéria vers les centrales thermiques de production d’énergie électrique du Bénin, du Togo et du Ghana.