Le Sénégal, qui dépend fortement des importations pour répondre à ses besoins en riz, a initié un nouveau projet pour réduire cette dépendance et renforcer sa souveraineté alimentaire. Le 27 avril dernier, Pape Ndao, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, a officiellement lancé le Projet d’appui à la production de semences certifiées de riz pluvial (2PSRP). Ce projet, qui bénéficie du soutien de l’Agence japonaise de la coopération internationale (JICA), est prévu pour une durée de trois ans avec un budget de 1,8 milliard de francs CFA (environ 3 millions USD).
Le 2PSRP vise à former les contrôleurs semenciers, les techniciens et autres acteurs clés dans la production de semences certifiées de riz pluvial, leur fournissant les compétences nécessaires sur les procédures et les technologies appropriées, ainsi que les équipements essentiels à leurs activités quotidiennes.
Environ 1 500 petits agriculteurs des régions de Thiès, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor seront directement impactés par ce projet. Ces interventions devraient significativement augmenter l’offre de semences certifiées, essentielle pour améliorer la production de riz pluvial dans le pays.
Bien que ce projet représente une avancée notable, il soulève également la question de l’importance croissante de l’irrigation. Les experts soulignent la nécessité d’accroître les investissements publics pour exploiter pleinement le potentiel des zones à forte capacité agricole, notamment la Vallée du fleuve Sénégal (VFS), où le rendement du riz irrigué peut atteindre le double de celui du riz pluvial.