À la fin de l’année 2023, le secteur des Systèmes financiers décentralisés (SFD) dans l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) a montré des signes de robustesse et de croissance, selon un rapport récent de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Avec un total de 540 institutions de microfinance opérationnelles, le nombre de clients desservis a augmenté significativement, passant de 16,9 millions en 2022 à 18,1 millions en 2023, tandis que le réseau s’est étendu à 4,778 points de service à travers les États membres.
Cependant, le rapport note un léger recul de 0,4% de l’encours des dépôts collectés au quatrième trimestre, attribuable à des fluctuations saisonnières, bien que l’année ait connu une augmentation globale des dépôts de 11,9%. Cette baisse trimestrielle a été plus marquée au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Mali, et au Niger, tandis que le Sénégal, le Togo, et la Guinée-Bissau ont vu leurs dépôts augmenter.
La structure des dépôts révèle une prédominance des dépôts à vue, qui représentent 55,0% de l’épargne totale, suivis par les dépôts à terme et les autres formes de dépôts. Le montant moyen des dépôts par client a légèrement baissé de 2,1% au dernier trimestre de 2023, mais a augmenté de 4,5% en glissement annuel.
En termes de genre, les hommes ont constitué 43,0% des épargnants, les femmes 22,4%, et les groupements 34,6%. Cette répartition montre une implication significative des différents groupes sociaux dans le secteur de la microfinance.
Le rapport de la BCEAO illustre la vitalité du secteur de la microfinance dans l’UMOA, soulignant son rôle essentiel dans l’amélioration de l’accès aux services financiers et dans le soutien à l’économie locale. Malgré certains défis, comme les fluctuations des dépôts et les variations géographiques, le secteur continue de jouer un rôle crucial pour les économies des États membres de l’UMOA.